RECETTES

*Le M'tsolola

Plat typiquement traditionnel des Îles Comores, dont vous aurez sensiblement envie de goûter et dont vous ne pourrez échapper durant votre séjour dans les îles ou dans une famille comorienne.

Ingrédients:

bananes vertes coupées ou laissées entières, du poisson, de la viande ou des tripes, oignons, tomates mixées, lait de coco, sel et piments.

Procédure:

-éplucher les bananes, les laver, les placer dans une marmite

-faire frire le poisson ou cuir la viande ou les tripes

-mélanger les tripes, la viande ou le poisson avec les bananes

-mixer les oignons et les tomates avec du lait de coco

-recouvrir les bananes et son accompagnement dans une marmite commune

-mettre à cuir jusqu'à cuisson normale et estimée des bananes

-ne pas oublier de goutter l'assaisonnement

-servir très chaud le tout dans une même assiette sans séparer les bananes et les tripes ou la viande ou le poisson

Estimation du temps de cuisson: maximum trois quarts d'heure (45 mimutes)

Un plat qui vous donne de l'énergie, revitalise votre corps et votre état d'âme et qui peut vous aider à retrouver la bonne santé, permettant de lutter contre la fièvre. Etonnant non!

Bon appetit!

Mariame "Mme hadji"

*Le Romazava

Un des plats les plus cuisinés aux Comores, mais aussi un des plus appréciés, naturel, donnant le goût des îles.

Ingrédients:

Brèdes Mafannes, oignons, tomates, ails, poissons ou viandes

Procédure:

-bien laver les brèdes, sélectionner les feuilles et les graines jaunes, éliminer les tiges et les racines, placer le tout dans une marmite

-assaisonner et faire frire le poisson ou faire cuir la viande

-émincer les oignons, les placés dans une marmite avec les tomates coupées à mélanger avec les brèdes Mafannes, du sel et de l'eau

-en milieu de cuisson, rajouter le poisson ou la viande et laisser cuir quelques minutes

-rajouter ensuite du cirtron à la fin de la cuisson

-contrôler l'assaisonnement

-servir très chaud avec du riz nature

Estimation du temps de cuisson: 1heure à feux doux

Un plat qui vous donnera toujours faim, tellement savoureux qu'il vous laissera gourmand et dont vous garderz un souvenir innoubliable.

Bon appétit!

Mariame "Mme hadji"

*Le Pilaou

Version comorienne de la Paëla espagnole. Un plat lourd, qui vous redonne de la force et qui rassemble tous les éléments de la "cuisine soleil".

Ingrédients:

viande ou poulet assaisonné (e) avec du poivre, du sel, du cumin. . .accompagné avec du riz.

Procédure:

-faire frire le poulet ou cuir la viande

-préparer la sauce: émincer et faire revenir les oignons avec de l'ail, des tomates fraîches assaisonnées avec du cumin et des cardamones

-facultatif: ajouter des carottes et du poivrons

-faire la sauce, laisser mijoter

-laver le riz, le faire revenir avec du samli, rajouter le riz à la sauce et le poulet

-faire accompagner le tout avec du "Katchoumra", une version traditionnelle du rougail ou du "N'tachari", préparé avec des oignons émincés très fins, assaisonnés avec du vinaigre, du sel et du piment

-facultatif: carottes rappées

-servir très chaud

Estimation du temps de préparation et de cuisson: 1à 2heures maximum

Un véritable "cocktail tropical", le Pilao est un plat culte, souvent préparé lors des grandes fêtes familliales, symbôles de l'union et du partage et rien qu'un seul plat vous met dans un état hors du commun; tellement il est savoureux.

Bon appetit!

Mariame "Mme hadji"

*Le Riz au coco

Plat de fête en général religieuse, qu'on mange souvent dans les moments de célébration de mariage, communément appelé le "Walima", ou lors de la célébration d'une naissance à l'instar de celle du Prophète de l'Islam Muhammad (S.A.W), qu'on appel le "Maoulid", le Riz au coco se savoure toujours en famille.

Ingrédients:

riz blanc, lait de coco, sel. . .

Procédure:

-laver le riz, ajouter le lait de coco, le sel et faire cuir comme du riz ordinaire

-peut se servir avec du poisson frits (dans un cadre strictement famillial, privé), mais aussi avec de la viande de vache ou de cabri (lors des mariages ou Maoulid), qu'on appel communément le "N'kangué" (en shimaoré) ou le "N'tibé" (en grand comorien), viande cuite dans une grande marmite uniquement avec du sel, cuite presque à sec

-pouvant s'accompagner de rougail tomate préparé à la base de tomates, d'échalottes, de piments, du citron et du sel

-pouvant se clôturer avec du "Mataba", des feuilles de manioc pillées ou mixéées, préparées avec du lait de coco, des oignons, du sel, de la viande ou du poisson qu'on mélange le tout dans une même marmite et qu'on laisse cuir jusqu'à absorption du liquide dans un temps de cuisson estimé de 2 à 3 heures maximums, dépendant de la quantité.

-enfin le tout peut s'accompagner du lait de vache frais, qu'on appel "Dzia" (en mahorais) ou "Dziwa" (en grand comorien), laissé bien enfermé dans un bol deux à trois jours avant et pouvant se manger avec le Riz au coco en nature ou mélangé avec du sucre.

Le Riz au coco est plus que jamais le symbôle des fêtes religieuses aux Comores, s'inscrivant dans une tradition de convivialité, de partage de moments d'union et de rassemblement familial. Il te donne une envie de continuer à manger et te met "KO debout" pendant de longues, de très longues heures dans l'après-midi. Attention, si vous le mangez le soir, ne vous endormez pas tout de suite (pour votre santé), mais préparez-vous plutôt à une nuit épouvantable de rire.

Bon appetit!

Mariame "Mme hadji"

*Le Voulé ou le Djocho

Le "Voulé" (en mahorais) ou le "Djocho" (en grand comorien) est constitutif de l'identité culturelle de l'Archipel des Comores; étant une version plus traditionnelle du barbecue. Signifiant "le grillé", c'est aussi plus qu'une simple grillade. A Mayotte par exemple, après le fameux "collier en fleur" qu'on vous fait porter dès votre arrivée à l'aéroport, le Voulé est bien la preuve tengible que vous vous êtes rendus à l'Île aux parfums. Pouvant se préparer avec du poulet, le traditionnel "Mabawa" (ail de poulet), avec aussi de la viande sous forme de brochettes, ou encore avec du poisson, le Voulé vous intègre directementdans la société comorienne.

Exemple avec le "Poujou" (le poisson à corne)

La procédure:

-brûler le feu dans un barbecue ou au mieux, faire un grand feu où vous placez directement du fruit à pain (sans enlever la peau), de même que des bananes que vous devez placer sous surveillance pour éviter que tout ne brûle, les placer ensuite à proximité du feu pour la chaleur

-éplucher les maniocs et les griller à feux doux sans les brûler, puis les placer en dessous des cendres

-en même temps qu'en grillant les bananes et les fruits à pain, placer quelques instants le poisson au feu, qui, une fois chauffé, vous devez retirer sa peau avec délicatesse puis le laver. A l'aide d'un couteau, taillader soigneusement la peau, puis assaisonner avec un mélange d'épices comportant de l'ail, des oignons, du sel avec un peu de piment et une cuillère à soupe d'huile, enfin placer le poisson au feu pour la grillade sous une surveillance permanente

-une fois le poisson cuit, le retirer du feu et le placer à proximité pour la chaleur. Eplucher ensuite les bananes déjà grillées et préparer le fruit à pain en grattant la peau, puis déterrer les maniocs et placer le tout avec le poisson dans une même et unique assiette ou de préférence sur des feuilles de bananiers et ne pas oublier d'accomagner le tout avec du bon piment épicé pour une bonne dégustation

Pûrement traditionnel, le "Voulé" ou le "Djocho" est typique des îles Comores. Pouvant se fêter en famille, il peut aussi et surtout se fêter en amis, en groupe ou même lors d'un rassemblement de tout un village au bord de la plage. Symbôle de l'union et du partage, cela vous permet de vivre un moment fort agréable d'échange et de rire, témoignant de l'image des "Îles de la lune".

MOHAMED Charaffoudine